ATELIER MYTHOLOGIE
J'utilise la mythologie pour accompagner des enfants et des adolescents atteints de troubles psychiques et autistiques. Chaque atelier s'organise autour d'un récit (Héraklès, Ulysse, Zeus, mais aussi le roi Arthur, Lancelot du Lac, Perceval). Je propose aux adolescents d'interpréter ces mythes au travers de la peinture, du dessin ou du modelage.
L'énonciation d'une histoire apporte du plaisir et cela a un effet apaisant sur les adolescents. Le fait de raconter le mythe, de le partager, induit un imaginaire commun, un lien entre l'art-thérapeute et les adolescents qui participent à l'atelier. Ils ont une matière commune qu'ils peuvent modifier, transformer, y faire référence.
"Un conte, quel qu'il soit, a évidemment pour effet premier d'établir et de maintenir le contact avec la voix qui le dit. Contact, donc, avec une personne singulière; mais contact rendu possible par la médiation d'un bien impersonnel, d'un bien commun.", François Flahault.
L'énoncé du mythe a un pouvoir d'attraction auprès des adolescents. Les mythes racontent la quête initiatique d'un héros confronté à des épreuves qu'il doit surmonter. En ce sens, les adolescents peuvent se reconnaître dans ces quêtes et s'identifier au héros, car eux-mêmes sont dans la quête de devenir adulte. pour se faire, ils doivent changer, se transformer, muer. le récit initiatique est aussi une œuvre de mutation.
"De nombreux contes tournent autour des processus de constitution de soi, tout en associant cette question à des enjeux de reconnaissance. Ces enjeux, ils les situent dans le contexte de situations fondamentales de la condition humaine et dans un parcours de vie.", François Flahault.
"De nombreux contes tournent autour des processus de constitution de soi, tout en associant cette question à des enjeux de reconnaissance. Ces enjeux, ils les situent dans le contexte de situations fondamentales de la condition humaine et dans un parcours de vie.", François Flahault.
Le mythe est le plus efficace quand il propose des conflits ou des actions ambiguës. Les adolescents réagissent, prennent position, il y a débat. Ils s'identifient et se désidentifient. Ils confrontent les règles sociétales qu'ils ont apprises aux situations exposées dans le mythe.
"Les mythes que l'homme se forge sont toujours des mises en forme de contraires apparemment incompatibles. ils échappent au choix binaire tout en représentant les antagonismes dans un récit qui les fait coexister, voire les concilie, les rend compatibles du fait de leur co-présence dans la même trame narrative.", Jean Pierre Klein.
"Les mythes que l'homme se forge sont toujours des mises en forme de contraires apparemment incompatibles. ils échappent au choix binaire tout en représentant les antagonismes dans un récit qui les fait coexister, voire les concilie, les rend compatibles du fait de leur co-présence dans la même trame narrative.", Jean Pierre Klein.
L'adolescent peut ainsi s'étayer sur les mythes, sur leur structure, sur leur construction narrative. Au travers du récit fictionnel du mythe, l'adolescent peut accéder à la symbolisation et jouer avec ses problématiques personnelles.
Mais le mythe ne suffit pas à lui tout seul. Dans la mise en place de mes ateliers, je mets à disposition des adolescents une sorte de boîte à outils. Parmi ces outils, il y a le mythe, la peinture, le temps de parole groupale, et ma présence attentive. ils sont à disposition, dans un cadre sécurisé, les adolescents sont libres de s'en saisir chacun à leur manière. ils utilisent les outils qui leur conviennent le mieux tout au long de leur cheminement avec moi.
Mais le mythe ne suffit pas à lui tout seul. Dans la mise en place de mes ateliers, je mets à disposition des adolescents une sorte de boîte à outils. Parmi ces outils, il y a le mythe, la peinture, le temps de parole groupale, et ma présence attentive. ils sont à disposition, dans un cadre sécurisé, les adolescents sont libres de s'en saisir chacun à leur manière. ils utilisent les outils qui leur conviennent le mieux tout au long de leur cheminement avec moi.